Un homme en lévitation fuit une cabane en feu, une flamme brûle dans son zinc, une autre rougeoie dans ses aluminiums, un sapin décharné chante dans ses fusibles, grésille dans ses moteurs.
Une bouche peinte aux dents conifères sourit de son éclat, une robe aux soieries métalliques et délicatesses parme clignote dans ses pois, un nœud plutôt papillon fait cligner un espace aux guimauves volatiles.
Un œil nous hypnotise dans ses contre-jours tourbillonnants, un autre nous hallucine dans ses drogues concentriques. Les fenêtres d’une maison aux murs émeraude dégoulinent, dans un coffre gesticulent des cerfs, des lapins, un ours.
Des doigts martelés par la nuit font aux ombres des signes chinois, inventent des nouvelles grimaces, des poses de petites bêtes qui grouillent sur les pans. Et une boîte s’ouvre alors dévoilant son éclairant mystère.
La House of Light de Daniel Daniel dans laquelle vous venez de pénétrer referme ses écoutilles, vous n’avez pas rêvé, vous êtes dans le rêve, dans ses eaux électriques, ses ferrailles animées d’idées lumineuses.
François Liénard, septembre 2015.
Daniel Daniel, House of Light, Mons, Le Magasin de Papier (24/10/2015-17/01/2016).