BUIS-BUIS

Pays’arbres, Orangerie, Bastogne, 2011

L’installation proposée est une sorte d’hommage au jardin d’art topiaire présent dans certains parcs et autres attractions comme les mini-golfs ou les parcs à thèmes comme l’ancien Meli Park des années soixante. L’art topiaire est celui de tailler les buissons et les transformer en oeuvres d’art.

Ce travail est aussi un pied-de-nez au monde parfois très lisse et convenu de l’Art contemporain. Le projet va mêler le faux et le vrai, le populaire et l’averti, le sérieux et le ridicule dans un amalgame cassant les repères classiques de la lecture d’une oeuvre.

Placé dans un parterre bordé de petites haies, deux petits cabanons aux formes grotesques vont se faire face. Les deux sculptures seront fabriquées en faux buis à l’aide d’une structure métallique et sur laquelle sera fixé le buis factice customisé afin d’atteindre un mimétisme parfait dans le paysage du jardin.

Via deux haut-parleurs cachés dans chaque cabanon et alimentés par une source stéréo un dialogue sonore va prendre forme dans ce voisinage virtuel. Bien entendu il s’agira de bruits, de discussions, de borborygmes à la mesure de l’esthétique kitch de l’installation, une sorte de dialogue loufoque entre nains de jardins.

Le concept du travail repose aussi sur une double lecture du spectateur qui dans un premier temps pensera qu’il s’agit de décorations faisant partie intégrante du parc. Seuls les bruitages donneront un sens à ce pastiche singulier avec également l’interprétation toute personnelle de l’image de ces petits personnages invisibles…

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